
Di CAILLOT
- 1830 -
Questa canzone,
appare per la prima volta, sotto il semplice titolo di
"Strofe" alla pagina 31 della
Raccolta di Honoré e figura composta dal Fratello
Garnier, Procuratore a Chatelet, membro della Loggia
Santa Sofia all'Oriente di Parigi, anche se Bihan lo
considera membro della Loggia delle Nove Sorelle dal
1776 al 1782.
1
Dans cet
agréable réduit,
Loin des profanes et du bruit,
L'amitié nous rassemble ;
Sans gène, chagrin ni souci,
Mes frères, livrons-nous ici
Au bonheur d'être ensemble ;
Et dans notre commun transport,
Pour signe d'un parfait accord,
Faisons tous feu,
Faisons tous bon feu,
Le vrai feu maçonnique.
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2
De l'amour les feux séducteurs
Ni ceux que portent dans les cœurs
La discorde et la guerre,
Toujours éloignés de ces lieux
Ne font point briller à nos yeux
Leur funeste lumière :
Amitié, douce égalité,
Concorde et sage liberté,
Voilà le feu ,
Voilà, etc.
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3
Lorsque dans
ses hardis desseins,
Jadis Promethée aux humains
Voulut donner une ame,
Pour former des êtres heureux
En vain il alla jusqu'aux cieux
En dérober la flamme ;
Son ouvrage eût été parfait
S'il eût su pour ce beau projet,
Prendre le feu, etc.
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4
De quels feux étaient animés
Ces sept sages si renommés
Que possédait la Grèce;
Par leur nombre juste et parfait
On voit assez de quel objet
S'occupait leur sagesse ;
Dans leurs banquets si révérés,
Par Platon jadis célébrés,
Ils faisaient feu, etc.
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5
Dans la fable
on voit qu'Appollon
Pour se faire ici bas Maçon,
Fuit la troupe immortelle ;
Mais bientot le Sénat divin
Jaloux de son heureux destin
Près de lui le rappelle,
Afin qu'au céleste sejour
Il apprenne aux Dieux, à leur tour,
A faire feu, etc.
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6
Comblé d'honneurs et de renom,
Voltaire, (1) le plus beau fleuron,
Manquait à ta couronne.
Tu voulus te rendre Maçon,
Et relevant par ce beau nom,
L'éclat qui t'environne,
Malgré ton âge et tes censeurs,
Goûter les plaisirs enchanteurs
De faire feu, etc.
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7
Que de ce beau
feu parmi nous
De Bacchus le présent si doux
Soit la parfaite image ;
Qu'en ces lieux il fasse à jamais
Régner la concorde et la paix,
Liberté toujours sage ;
Et lorsqu'ici tous à-la-fois,
Nous goûtons ce doux jus par trois,
Pensons au feu,
Pensons au bon feu,
Au vrai feu maçonique
1. Voltaire fu ricevuto Massone
nella Rispattabile Loggia delle Nove Sorelle il 7 Aprile del
1778
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